Le Brexit vu par les banques

Le secteur bancaire se voit touché par toutes les informations majeures des états membres de l’Union Européenne. C’est pour cela que depuis l’annonce de la sortie de la Grande-Bretagne, les banques sont au bord de la crise. Même si le Brexit concerne en priorité les Anglais, les banques anglaises et les autres banques du monde, plus précisément celles européennes, se préparent à vivre cette sortie avec beaucoup de réserves. Entre le Brexit dur et le Brexit soft, voici comment les banques perçoivent le phénomène.

De quoi ont peur les banques ?

Le Brexit consiste juste en la sortie de l’Angleterre hors de l’Union Européenne. Cet évènement est principalement mal vécu par les banques en raison du flou qui concerne la situation d’après Brexit. Il faut rappeler qu’aucun accord réel n’a été convenu entre l’État et l’Union. Pour cela, le risque d’une sortie sans accord se fait de plus en plus grand.

Dans ce cas, ce qui pourrait advenir de la monnaie anglaise est la chute complète de sa valeur. Cela entraînera un effet boule de neige, les banques européennes ayant de plus en plus de mal à joindre les banques anglaises, les clients de plus en plus déçus par la dévaluation de leurs propres actifs et les entreprises anglaises, surtout celles qui ont des prétentions internationales, verront leurs chiffres d’affaires grandement impactés.

La crise, qui ne correspond même pas à un scénario catastrophe, mais à une simple prévision, semble inévitable. En plus de la crise du secteur bancaire, tout le système économique et financier anglais risque de chuter, entraînant avec lui les banques qui ont encore un pied dans l’État. C’est pour cela que toute l’Europe se voit attaché à la bonne tenue des négociations entre l’Union et le gouvernement anglais.

La solution de relocalisation et ses conséquences

En raison de tous ces risques, les banques européennes qui avaient leurs sièges dans le pays, ont commencé à suivre le pas des sociétés internationales. En effet, depuis l’annonce du Brexit, plusieurs sociétés ont commencé à fermer leurs succursales anglaises ou à se relocaliser dans d’autres États de l’Europe. C’est ce que font les banques européennes présentes en Angleterre.

C’est ce que font aussi certaines banques anglaises, qui préfèrent transférer leurs sièges dans des zones couvertes, le temps que la tempête passe. Tous ces transferts se font sous le regard inquiet de la banque centrale anglaise la Banque d’Angleterre. Au nombre des banques qui se sont délocalisées ou qui ont entamé le processus de délocalisation, il y a la HSBC, banque anglaise, la Bank of America et plusieurs autres groupes de banques.

La conséquence de ces délocalisations est évidemment un trou dans l’économie de l’État anglais, ainsi qu’un grand nombre d’emplois supprimés. De plus, pour les banques qui se délocalisent, les déménagements constituent des dépenses imprévues. La conséquence pour les clients de ces banques est alors une montée des tarifs bancaires. Il est désormais question de combler les dépenses par tout moyen.

Les banques qui restent

Pour les banques qui ont décidé malgré tout de braver la crise et d’espérer, des prévisions à la baisse restent à prévoir. Les solutions proposées par les experts, en dehors de la délocalisation, concernent les départements juridiques et de crédit. Tous les accords passés sous le couvert du groupe européen devront être révisés et les situations juridiques de toutes les entités devront être régularisées.

Le Brexit étant devenu inévitable, le seul espoir des banques reste un accord favorable. Avec l’élection de Boris Johnson comme premier ministre, à la place de la plus modérée Theresa May, l’idée d’une sortie sans accord devient moins utopique. Les banques anglaises continuent de se préparer au pire, en espérant le meilleur.