La city de Londres en difficulté

Six mois après le Brexit, les grands patrons de la City sont toujours aussi alarmistes.Ils demandent que les relations actuelles entre Londres et Bruxelles soient conservées jusqu’en 2022. Londres s’inquiète de la fin de l’activité de compensation en euros et des emplois qui y sont liés.

Douglas Flint, le président de HSBC, Elizabeth Corley, vice-présidente d’Allianz Global Investors et Xavier Rolet, le directeur général de la Bourse de Londres ont tiré la sonnette d’alarme devant la commission du Trésor du Parlement britannique. Ils sont inquiets de ne toujours pas connaître les intentions du gouvernement britannique et craignent la perte de 232 000 emplois.

Pendant ce temps, Theresa May, la première ministre britannique, a promis d’enclencher au mois de mars l’article 50 du traité de l’Union européenne, le processus de retrait du pays de l’UE.

Le départ annoncé des chambres de compensation ?

Ce retrait signera la perte du passeport financier européen qui permet de fournir des services financiers à travers toute l’UE depuis Londres comme la compensation des produits financiers en euros. Plus d’un millier de salariés d’HSBC pourrait devoir quitter la City de Londres pour Paris.

Les chambre de compensation garantissent les défaillances lors d’une transaction boursière. De nombreux pays au sein de l’UE souhaitent rapatrier ce flux financier. Londres compense plus de 39% des transactions, juste derrière les Etats-Unis (40 %) et très loin devant la France (4,6 %).

Aucune bourse de L’UE ne permet aujourd’hui de compenser 18 devises différentes. Seule la bourse de New York peut le faire. Les flux financiers ne partiront donc pas vers l’UE mais bien vers les Etats-Unis. La City sera affaiblie, mais l’UE n’en sortira pas vainqueur.